ligne de mire

Résidence d'artiste "ligne de mire"
renseignements : direction de la culture, Ville de Chenôve 21300
03 80 51 55 00
culture@mairie-chenove.fr




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Frédérick Gagné artiste plasticien et habitant Chenôve depuis 3 ans et Hervé Scavone photographe dijonnais ayant fait plusieurs reportages sur la ville pour l’OPAC, proposent un regard conjoint sur la réalité physique de Chenôve, une forme de constat visuel des articulations de ce tissu urbain

Ce projet est une proposition de sensibilisation des habitants de la ville de Chenôve sur les différents espaces qui les entourent.  

« Ligne de mire »a pour but de dépasser les frontières en s’attardant sur les points de croisements et les lieux de jonction entre les quartiers.

Cette démarche passe par un travail d’observation et de compréhension des différentes scènes qui se jouent dans les espaces de Chenôve.

Ainsi, les signes d’appartenances représentatifs de chaque quartier seront mis à part égal dans le processus créatif.

Ils seront mis en relation sur les toiles de grand format, mais aussi par l’affichage et la publication des photographies

Les travaux résultant de nos investigations seront proposés au public sous la forme d’images associant photographies et peintures.

Cette investigation mettra en liaison l’humain et l’urbain dans une perspective dynamique et positive.

Notre souhait est d’investir des espaces de diffusion les plus larges possibles : magazines, publications, affichages, cartes postales… des reproductions accessibles à tous.

Comme un constat d’une créativité toujours possible, nous affirmerons notre présence dans la ville par une déambulation, une disponibilité. Une démarche vivante qui ne peut exister que par le regard du public.


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Expo :
du 26 mars
au 12 avril 2008

espace culturel F.Mitterrand
place Coluche
21300 Chenôve

mardi, mercredi,  jeudi, vendredi : 15h à 18h30
mercredi matin :
10h à 12h
samedi matin :            
10h à 13h                                                                                                
www.ville-chenove.fr/FDF/publications/Lettre_sept07.pdf



« Ligne de mire »


Etre des déclencheurs

Notre errance dans la ville est en elle-même un geste créatif. Dans ce projet « Ligne de mire », notre déambulation est notre premier acte artistique.

Notre seule présence dans la ville, incongrue, différente, remarquée… est la mise en mouvement d’une première onde.

Nous allons provoquer des rencontres, des étonnements, des sourires…des refus. Nous en serons à la fois les acteurs, les témoins et les réceptacles. Nous aurons ainsi des contacts directs. De cette relation vont naître des échanges. « Je me retourne… », « je jette un œil ou je m’arrête… », « je prends la parole… », « j’écris un mot sur un papier… », « je pose pour la photo… » Les situations vont s’improviser d’elles-même, à nous de les saisir.

Mais nous serons plutôt des créateurs de situations. Et celles-ci pourraient bien être notre matériau.

Toute cette interactivité sera concrétisée par notre production artistique, photos et toiles, qui sera affichée, diffusée, multipliée, dans des lieux publics, ou plus intimes, suivant les formats.

De là, le processus pourra se prolonger. Notre projet s’inscrit d’ailleurs dans une dynamique continue. Il se construit en permanence.

Etre des révélateurs

Le travail est d’abord d’observation. Nous portons un regard. Nous faisons un constat.

Nous témoignons du comportement des habitants à l’intérieur de la structure urbaine. Comment la vivent-ils ? Comment l’utilisent-ils ? Est-ce qu’ils la subissent ou l’assimilent ? Quelle coexistence entre eux ? Lequel s’adapte à l’autre ?

Nous partageons l’espace public. Nous l’intégrons. Nous sommes impliqués, comme les habitants, dans le contexte urbain. La seule différence, peut-être, est notre situation d’artistes, et même, aujourd’hui, de penseurs de la ville. Par ce que nous sommes et par ce que nous faisons, la population va regarder et ressentir la ville autrement. Quitte à se réconcilier avec elle, s’il en est besoin

Et va se confirmer cette conviction qui est au fond de nous : les habitants de la ville en sont la matière vivante. Certes, usagers du bitume, mais surtout substance vitale de la cité.

Etre le fil conducteur

Nous pouvons aussi être des fédérateurs.

Entre les quartiers, si contraires soient-ils, l’art peut établir des couloirs. Construire des passerelles. Nous serons le lien. Le dénominateur commun.

Il peut nous arriver, notamment, d’emprunter un morceau du tissu urbain et de le transporter ailleurs. Une image prise ici sera montrée là-bas. En décalage. Eparpiller pour mieux réunir. Fractionner pour mieux reconstituer. La ville est un tout. Il faut retrouver ses articulations.

L’aboutissement, pour le citadin, sera la reconnaissance d’une appartenance. L’identité de la cité passera par cette démarche.

Comme on le ferait d’un petit jeu de casse-tête, nous tentons de bouger la ville, de la retourner, de la déboussoler peut-être. Mais le tout est de revenir à une entité.

 

Marie-Jo Leblanc, journaliste

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